Le témoin est passé de Bernard Pönsgen à Freddy Matongo

 

L'église sainte Thérèse archi-comble ce dimanche

En ce dimanche de l'Épiphanie, tou(te)s étaient venu(e)s; tou(te)s étaient là, pour remplir l'église sainte Thérèse, à Andrimont, comme elle ne l'avait sans doute que très rarement été. 

L'événement était exceptionnel, puisque la communauté de l'unité pastorale du Sacré-Cœur disait au revoir à son curé, Bernard Pönsgen, au bout de huit années de sacerdoce à Dison, et au vicaire Ponpon Luntadila, et accueillait en même temps son nouvel administrateur, Freddy Matongo.

«Aujourd'hui, nous entamons ensemble un nouveau chapitre», a déclaré en introduction Christian Delvenne, intervenant au nom de l'équipe pastorale qui porte avec le curé la charge de l'unité pastorale. «Nos sentiments sont partagés: tristesse du chapitre qui se termine; et joie d'en écrire un nouveau». Tout en rendant au passage un hommage à «Bernard (Pönsgen), notre randonneur discret et tenace (qui) a mis ses nombreuses qualités au service de notre unité pastorale».

Une messe concélébrée pour l'au revoir et l'accueil

Pour la circonstance, le doyen de Verviers, Stanis Kanda, dont Freddy Matongo a été le vicaire, revenait en terre disonaise, pour concélébrer la messe de circonstance avec Bernard Pönsgen, Ponpon Luntadila, Freddy Matongo, mais aussi Alain Schlim, qui joue parfois les «roues de secours» au sein de l'unité pastorale, et le père Jean-Gilbert, oblat de Marie Immaculée comme Freddy Matongo et Ponpon Luntadila.

Des religieux dont la communauté va bientôt venir s'installer dans le presbytère de l'église Saint-Roch, en projet de restauration.

 

 

Des dons symboliques

Freddy Matongo a reçu les clés des différentes églises

Devant une assistance parmi laquelle se retrouvaient notamment la bourgmestre de Dison, Véronique Bonni; ou l'ancienne pasteure de la rue Laoureux, Heike Sonnen, Freddy Matongo s'est d'abord vu remettre par les représentants des conseils de fabrique les clés des diverses églises de l'unité pastorale. Puis le décret de l'évêque de Liège, Jean-Pierre Delville, le nommant à la tête de l'unité pastorale disonaise.

Transmission d'étole et passage de témoin entre Bernard Pönsgen et Freddy Matongo

 

C'est ensuite Bernard Pönsgen qui lui passera symboliquement l'étole, signe du passage de témoin entre les deux hommes. 

 

Plus avant dans la cérémonie, après avoir reçu les objets du culte, le nouveau responsable de l'unité pastorale du Sacré-Cœur se verra remettre l'huile du Saint Chrême, utilisée pour les baptêmes et la confirmation; l'huile des catéchumènes, pour accompagner ceux qui progressent dans la foi chrétienne; et l'huile des malades.


Suivre son étoile

Dans son style personnel convivial, Stanis Kanda a prolongé dans son homélie la réflexion sur l'évangile du jour, celle de la visite des mages à la crèche. En parlant de l'étoile qui guide, mais qui, parfois, s'éteint, et plonge dans l'obscurité, quand survient l'adversité. Puis réapparaît «dans l'autre»

Et de confier à Freddy Matongo, «l'étoile du Sacré-Cœur», mais aussi les «étoiles politiques, les étoiles sociales» de l'unité pastorale.

La célébration terminée, l'heure était aux (petits) discours de circonstance.

Bernard Pönsgen, d'abord, qui a rappelé son arrivée des paysages d'Ardenne, dans un environnement complètement différent. Son adaptation, a-t-il rappelé, a été facilitée à la fois par «ses mentors» les diacres Jean Luc Alexandre et Bernard Boudron, par les membres des équipes pastorales; par l'ancien doyen de Verviers, Xavier Jacques, et par l'actuel, son prédécesseur à Dison, Stanis Kanda...


Ponpon Luntidula a lui aussi exprimé ses remerciements, après un passage beaucoup plus court dans l'unité pastorale disonaise. Il va partir maintenant vers Pepinster, mais, a-t-il rappelé, les oblats de Marie Immaculée séjourneront au presbytère de Saint-Roch: les Disonais(e)s le recroiseront encore en rue...


Et quoi de mieux, pour terminer la célébration, par un chant de «merci», interprété par les différentes chorales de l'unité pastorale, qui, en un temps restreint, ont réussi à coordonner leurs voix pour animer et clôturer une messe pas comme les autres!



Des cadeaux personnalisés

Qui dit départ et arrivée dit (presque) forcément cadeaux d'au revoir et de bienvenue.

Pour Bernard Pönsgen, dont les paroissiens de l'unité pastorale de Dison ont pu apprécier à plus d'une reprise le don des langues, et notamment du wallon, c'est la toute récente traduction des évangiles en wallon qui lui a été remise. 

Bernard Pönsgen pourra lire les évangiles en wallon











Ponpon Luntidula, lui, pourra enfin se servir de burettes bien à lui, lors des offices qu'il célébrera, et ne plus devoir en emprunter aux diverses églises dans lesquelles il officie...

Un cadeau "utilitaire" pour Ponpon Luntidula











Quant à Freddy Matongo, c'est une représentation des cinq églises de l'unité pastorale du Sacré-Cœur qu'il s'est vu remettre. De quoi lui permettre, au début du moins, de bien s'assurer qu'il est à l'endroit où il est attendu?

 






















Freddy Matongo va se familiariser à ses nouveaux clochers



Qui est le nouveau curé disonais?

Si le nouveau responsable de l'unité pastorale du Sacré-Cœur fera l'objet d'une présentation plus détaillée sur ce blog, d'ici peu, il a déjà été précisé qu'il est né le 4 août 1979 à Bandundu, en République Démocratique du Congo (RDC). Petit dernier d'une famille de cinq enfants, il a eu un père enseignant, tandis que sa mère s'est consacrée à sa progéniture. Après des humanités classiques, il entre au noviciat des Oblats de Marie Immaculée («On nous reconnaît à la grande croix que nous portons sur la poitrine», rigolera-t-il en réponse à une taquinerie d'Alain Schlim). Il prononce ses vœux en 2008, à l'âge de 28 ans, puis est ordonné prêtre à Kinshasa, le 25 juillet 2010. Il enseigne ensuite le latin, le français et l'histoire dans le secondaire. Il est nommé vicaire de paroisse d'abord en RDC, puis ensuite en Belgique, à Verviers, dans l'unité pastorale Jean XXIII, puis, pour une courte période, dans l'unité pastorale de l'Immaculée. Le voilà maintenant à Dison, avec un mandat de trois ans, renouvelable. Son parcours d'étude comporte un diplôme en Philosophie à Yaoundé (Cameroun), et en Théologie à Kinshasa, il s'est prolongé par un master en Théologie et un master en Sciences politiques à l'Université Catholique de Louvain-la-Neuve. Il prépare actuellement sa thèse de doctorat en Sciences politiques à Louvain-la-Neuve.