EDITO

Une Église synodale au service de sa communauté :

Les noces de Cana (Jean 2, 1 – 11)

 

Après le baptême de Jésus, il commence sa vie publique. Il annonce la Bonne Nouvelle aux pauvres, il guérit les malades, etc. Son baptême agit et rend service à son prochain. Le texte de l’évangile du deuxième dimanche ordinaire relate les évènements des noces de Cana. Dans le droit fil du sens que nous avons donné à cette année pastorale, le service, un regard de jeux de rôle dans ce récit nous met devant une espèce de synodalité dont le résultat est l’avènement de la joie partagée en communion avec les autres ; le service dans la collaboration et l’ouverture d’esprit... fait naître la synodalité.

 

Premièrement, les rôles des acteurs qui participent sont très diversifiés. Certains sont saillants et d’autres sont des héros dans l’ombre. En effet, dans la diversité des charismes et des rôles, l’on trouve Marie la mère de Jésus qui « était là » ; oui, elle était là à la fête, elle a vu ou peut-être qu’elle a entendu dire qu’il manquait de vin. Elle était au bon endroit et au bon moment pour remarquer un paramètre aussi important de la fête. Le constat ne suffit pas, il faut agir, mais jamais seul, avec les autres ; elle frappe à la bonne porte : celle de son Fils Jésus qui était invité à ces noces, puis à celle des serviteurs. Elle reconnait ainsi la centralité de Jésus dans la marche vers le bonheur et la joie de la fête. La communion ecclésiale restant synodale, se fait autour de Jésus. D’autres acteurs dont l’importance n’est pas à négliger agissent, chacun dans leur domaine respectif : les mariés dont on ne cite pas les noms ; les serviteurs qui puisent l’eau ; le maître de cérémonie qui en est le modérateur qui lui goûte et fait une déclaration … tout le monde a quelque chose à apporter pour que Jésus au milieu, rende notre cheminement possible.

Deuxièmement, le lieu et le temps de rassemblement, c’est à Cana ; c’est en Église comme communauté des baptisés et c’est en église comme édifice où la communauté se réunit. La désignation de lieu n’est pas anodine ; elle rappelle que cette rencontre qui produit la joie est située, elle n’est pas abstraite, elle n’est pas supposée, elle est vécue, ici et maintenant. C’est l’heure…

Troisièmement, les objets qui servent des moyens sont aussi diversifiés et à première vue, n’ont rien en commun : les jarres, l’eau servaient aux rituels des juifs… très peu de chose ? très peu de moyens ? très peu de compétence … pour y arriver ? « Faites tout ce qu’il vous dira » ; être à l’écoute … c’est entendre un appel synodal à travers son environnement et surtout à l’écoute de Marie et de Jésus qui sont au milieu de nous, nous conduit à VOIR-JUGER-AGIR. Notre UP en a besoin de vin … Et c’est le commencement ! Qu’avez-vous vu ? Comment le juger- vous et que pensez-vous faire avec les autres pour apporter une réponse ?

 

 

Fraternellement

Freddy Matongo omi

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