La communauté protestante de la rue Laoureux a dit au revoir à la pasteure Heike Sonnen

Une centaine de personnes ont rempli le temple protestant de la rue Laoureux, ce dimanche après-midi. Des personnes venues de divers horizons: Hodimont et Spa, principalement, mais aussi de la communauté catholique verviétoise, avec notamment le doyen, Stanis Kanda, et le curé de Dison, Bernard Pönsgen. Et le bourgmestre ff de Verviers, Alexandre Loffet, et l'échevin de la Culture, Jean-François Chefneux. Toutes réunies pour dire au revoir à la pasteure Heike Sonnen, entourée de sa famille. Après près de onze ans passés à Verviers, où elle a célébré pour la première fois le 11 novembre 2012, et évoqués dans un montage audio-visuel, elle se prépare à enseigner la religion protestante à l'Athénée et à l'école primaire francophone d'Eupen.

En quête de pasteur(e)

Heike Sonnen tout sourire: l'image qu'elle laissera à Verviers

Heike Sonnen n'est pas encore tout à fait partie: elle officiera encore en juillet, avant les vacances du mois d'août, où le temple sera fermé, la communauté protestante verviétoise pouvant se réunir à Hodimont. Mais ensuite, le temple Laoureux sera sans titulaire, le temps qu'un nouveau pasteur ou une nouvelle pasteure soit dénichée.
Temps d'incertitude? La pasteure avait choisi l'évangile du paralytique à qui le Christ dit «Lève-toi et marche!». À la fois un renvoi à son ordination à Bruxelles, en 2006, et une invitation à la confiance.
Heike Sonnen est aussi revenue sur son parcours à Verviers, un parcours qu'elle a placé sous le signe de «l'humilité»: devant «le parcours des autres»; devant «le côté insaisissable de la vie»; devant «ce monde où Paix et Justice apparaissent comme des objectifs parfois insurmontables» et devant «cet Univers, où l'on se demande ce que Dieu veut pour l'Homme».

«Un vide»

La célébration proprement dite terminée, c'était (évidemment) le temps des hommages. «Dix ans ont passé très vite. Ils ont été remplis d'événements importants, auxquels tu as fait face avec compétence et engagement» a rappelé un représentant du Consistoire. Notamment l'épidémie du Covid, ou les inondations catastrophiques de 2021, où a rappelé une sinistrée, Heike Sonnen «est venue elle-même enlever la boue de ma maison». Une pasteure «toujours optimiste face au changement» a conclu l'intervenant.
Une représentante de la communauté spadoise, dont Heike Sonnen a aussi eu la charge, s'est exprimée par un acrostiche: «H, comme humble; E, comme écologique; I, comme intelligente, K comme kyrielle d'idées et de mots, et E comme enseignante». Un chant «Au revoir, Madame la pasteure», sur l'air de «Adieu Monsieur le professeur» de Hugues Aufray, a complété le propos.
Les qualités de «dialogue», de «collaboration» de la (prochaine) partante, notamment avec la communauté catholique verviétoise, mais aussi «d'accueil» et «d'engagement» ont également été soulignées.
Et si une réception festive concluait la cérémonie, un intervenant a in fine souligné «le vide» que Heike Sonnen va laisser à Verviers. Un vide qui ne sera pas aisé à combler.