Des bougies face aux missiles et aux fusils

Tant pis pour la fin haletante de la finale de la coupe du monde de football entre la France et l'Argentine, ses projecteurs, et ses feux d'artifice: ce dimanche, en début de soirée, deux à trois cents paroissien(ne)s de la région verviétoise, adultes et enfants, se sont retrouvés à Saint-Remacle, à Verviers, pour partager la flamme de la paix. Et la lumière de l'étoile de Noël. Même si, çà et là, quelques smartphones se sont rallumés brièvement et discrètement en cours de cérémonie, manière pour leur propriétaire, de quand même se tenir informé(e)s...

Des bougies face aux missiles et aux fusils? Comme l'avait fait remarquer un enfant, dans une catéchèse, le matin, à quoi cela peut-il servir, d'allumer une bougie?

Chaque unité paroissiale a illustré le thème de la paix
Sûrement, cela ne suffira pas à faire taire les canons. 

Mais d'abord, la «Flamme de la paix» a représenté un moment de rencontre, entre unités pastorales qui n'ont pas tellement souvent l'occasion de s'associer. 

Encore moins de partager: les enfants de chaque unité paroissiale, dont celle de Dison-Andrimont, ont été invités à créer un dessin sur le thème de la paix.

Les enfants interrogés par la pasteure Heike Sonnen, associée à la célébration par le doyen de Verviers, Stanis Kanda, avaient eu cette définition: «la paix, c'est quand on se dispute, puis qu'on se réconcilie».

La paix se construit donc au moins à deux. Dans la rencontre. Et dans l'échange, comme celui de ce dimanche en début de soirée.

Qu'est-ce que la paix?

Ce n'était pas la première des réponses enregistrées par la pasteure verviétoise. 

«Ils m'ont d'abord dit que la paix, c'est arrêter la guerre», a-t-elle expliqué dans son homélie. Une réflexion bien d'actualité, si on se réfère aux événements d'Ukraine, ou de l'est de la République Démocratique du Congo. «On commence donc par expliquer la paix en décrivant ce qu'elle n'est pas, en parlant de son contraire, la guerre», a-t-elle constaté.

La pasteure Heike Sonnen a interrogé les enfants sur la paix

Les enfants ont ensuite uni l'idée de paix à celle de réconciliation.

Et puis il y a «la paix de la vie: tout le monde a de quoi manger, a la sécurité, un travail». Une forme de «paix très matérielle».

Dans notre société, «on pense souvent que la paix est très stable: être tranquille, à l'abri des soucis», a poursuivi Heike Sonnen. «Mais la paix que le Christ nous promet, c'est à travers les difficultés, au milieu des troubles».

Des paroles qui résonnent particulièrement, en cette fin d'année, à l'aune des faits de guerre évoqués ci-dessus.

Partage de la lumière

Les diverses œuvres ont été rassemblées dans le chœur de Saint-Remacle
Les œuvres réalisées ont alors été ramenées vers l'autel, par les diverses unités pastorales, avant que la lumière de Noël soit distribuées de proche en proche. 
En espérant qu'elle se répande de la même manière, jusqu'aux régions éprouvées par la guerre. Et pourquoi pas, y nourrir l'esprit de réconciliation?
La lumière de Noël s'est répandue de proche en proche




 





Tout le monde est reparti enfin, à l'invite de Stanis Kanda, dans l'esprit de Noël, de justice... et de paix!